Eczéma: la biothérapie pourrait être la solution
En France, 2,5 millions de personnes souffrent d’eczéma. De cette maladie de peau, on sait qu’elle se traduit par des boutons, des plaques et des démangeaisons. En revanche, on ignore peu ou prou comment la soigner. À peine sait-on la soulager. Médecins et malades fondent néanmoins de gros espoirs sur une nouvelle molécule, le dupilumab.
Cette « biothérapie » fait actuellement l’objet d’une utilisation temporaire d’utilisation dans plusieurs hôpitaux français. L’Association française de l’eczéma (AFE) espère qu’elle sera disponible à grande échelle pour les patients à la fin de l’année. Outre le dupilumab, d’autres biothérapies sont en phase d’essai : le lebrikizumab, le fezakizumab, le tralokinumab ou encore le némolizumab. « Il s’agit de médicaments qui parviennent à la fois à cibler avec précision et à bloquer la molécule ou la cellule clé qui intervient dans la formation de l’eczéma », détaille l’AFE, qui organise aujourd’hui sa 4e journée nationale dédiée à l’eczéma.
Pour rappel, il y a trois types d’eczéma : la dermatite atopique, une maladie inflammatoire chronique qui se déclare dès les premiers mois ; l’eczéma de contact, signe d’une allergie ; ou l’eczéma chronique des mains. Jusqu’alors, les dermatologues proposaient soit de prévenir les poussées (en hydratant la peau, en se relaxant), soit de les stopper en utilisant des immunosuppresseurs, comme les dermocorticoïdes. Comme leur nom l’indique il s’agit de débrancher en quelque sorte le système immunitaire. L’eczéma provient d’une surréaction de ce dernier, qui s’auto-attaque alors pour se protéger. Problème, ces immunosuppresseurs, qui n’ont pas été conçus contre l’eczéma, ont des effets lourds pour le corps. Les biothérapies apportent surtout l’espoir d’un traitement mieux ciblé.