La biothérapie : un complément efficace pour la polyarthrite rhumatoïde
La polyarthrite rhumatoïde est le plus fréquent des rhumatismes inflammatoires chroniques. Il s’agit d’une maladie autoimmune (liée à un dérèglement du système immunitaire), dans laquelle l’inflammation est dirigée contre la membrane synoviale qui tapisse les articulations, le plus souvent celles des mains et des pieds.
Elle se manifeste d’abord par des douleurs articulaires associées à un enraidissement matinal et un gonflement. La polyarthrite rhumatoïde (PR) évolue par poussées inflammatoires. Non traitée, elle entraîne la déformation et/ou la destruction des articulations. Le diagnostic repose sur des arguments cliniques, biologiques et d’imagerie. Il doit être précoce pour éviter des séquelles articulaires irréversibles.
La biothérapie agit sur le système immunitaire et on l’administre lorsque la maladie est toujours active malgré un traitement de fond bien conduit pendant trois mois. Ils sont alors souvent associés à des corticoïdes. Plus la poussée inflammatoire est sévère, plus on fait appel à la biothérapie.
Plusieurs classes de biomédicaments sont disponibles, ce qui permet d’administrer le plus efficace pour un patient donné. Sur les huit aujourd’hui utilisés, cinq sont des anti-TNF, dirigés contre le Tumor Necrosis Factor produit par les macrophages* articulaires.
L’excès de TNF déclenche une cascade d’effets infl ammatoires néfastes pour les articulations, avec destruction de l’os et dégradation du cartilage. Les autres molécules ont pour cibles certains globules blancs, ou encore un récepteur présent à la surface des cellules immunitaires.
Cependant, la biothérapie diminue les défenses immunitaires, elle n’est pas indiquée pour les personnes présentant un terrain infectieux, souffrant d’un déficit immunitaire ou ayant eu un cancer au cours des cinq dernières années.