Lupus : la biothérapie contre les formes graves
Le lupus qui est une maladie auto-immune et inflammatoire est lié au dysfonctionnement des défenses immunitaires, qui se retournent contre l’organisme. Le nom Lupus est tiré d’une éruption cutanée sur le visage en forme de masque appelée ‘loup’ du latin lupus. En général, la patient a des cicatrices inesthétiques au niveau de la peau (visage, décolleté, mains) et ressent des douleurs articulaires. Il y a différentes sortes de lupus comme le lupus érythémateux, disséminé (LED) ou systématique (LES). Certains facteurs comme la prédisposition génétique, un dérèglement hormonal ou une trop forte exposition au soleil ou le tabac peuvent aggraver les symptômes.
Selon le Professeur Zahir Amoura, chef de service à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, les malades vivent plus longtemps et développent des complications que l’on n’avait pas le temps de voir apparaître auparavant. Ils sont davantage sujets aux maladies cardiovasculaires que la population générale. Ce sur-risque semble imputable à la fois au lupus en lui-même et aux effets secondaires des traitements. La bonne santé cardiovasculaire des patients doit donc être surveillée, tout comme la toxicité des nouveaux remèdes.
Il a aussi ajouté que Depuis quelques années, la biothérapie est un axe de recherche important dans la lutte contre les formes graves de lupus systémique. Une biothérapie a une action ciblée dirigée contre un acteur biologique de la réponse immunitaire. Cette cible peut être une cellule, comme le lymphocyte B, ou une cytokine, comme l’interféron. Pour l’heure, seul le belimumab – biothérapie dirigée contre un facteur de croissance des lymphocytes B – est disponible en France depuis 2011. Mais 25 molécules de cette classe font actuellement l’objet d’essais cliniques auxquels participe activement le centre de la Salpêtrière. De nouveaux médicaments devraient ainsi être disponibles dans les trois ans à venir.