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Biothérapie

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Patients atteints de psoriasis: l'espoir repose sur la biothérapie

«Les biothérapies ont changé les attentes thérapeutiques, rappelle le Pr Marie-Aleth Richard, dermatologue à l’hôpital de la Timone, à Marseille. L’amélioration visée, auparavant fixée à 65 %, atteint désormais plus de 90 % pour certaines molécules dans certains cas.»Un résultat qui permet aux patients de reprendre une vie complètement normale: porter une jupe en été, aller à la piscine, retrouver un emploi de service. Et pour certains patients qui n’ont besoin que d’une injection tous les trois mois, d’oublier de prendre leur traitement… Et de voir réapparaître les symptômes. Ces nouvelles molécules sont en effet capables de rendre la maladie silencieuse, pas de la guérir.
L’arrivée de l’anti-TNF alpha, la toute première biothérapie proposée depuis quinze ans dans le psoriasis, a complètement changé la donne pour les patients - et pour les médecins. Les autres traitements restent efficaces pour la majorité des patients et permettent de rendre la maladie supportable, gérable au quotidien. Même s’ils ont des effets secondaires: ils peuvent rendre les patients plus sensibles aux infections, favoriser certaines affections cardio-vasculaires, présenter des risques en cas de grossesse…
De nouvelles molécules sont venues s’ajouter à l’anti-TNF alpha, dont certaines peuvent être injectées par les patients eux-mêmes, et pour lesquelles le recul est moins important, mais qui semblent aussi sûres, avec les mêmes précautions d’usage. Elles sont bénéfiques pour les patients atteints de psoriasis articulaire, douloureux et handicapant. L’arrivée des biothérapies a ainsi permis de changer la vie de patients atteints de formes modérées à sévères de psoriasis pour lesquels les autres traitements systémiques (méthotrexate, ciclosporine, UVB, puvathérapie) n’ont pas été satisfaisants.
Les biothérapies ont également permis de changer la vie de patients auxquels elles ne sont pas prescrites: tous ceux qui ont insisté pour que leur médecin se pose la question du traitement le plus approprié après avoir entendu parler de ces nouvelles molécules et tous ceux à qui leur médecin a pu expliquer qu’il existait toute une gamme de traitements véritablement efficaces et qu’ils n’étaient pas forcés de subir leur maladie. «Les traitements classiques sont efficaces, bien connus, rappelle le Pr Martine Bagot, chef du service de dermatologie à l’hôpital Saint-Louis, à Paris. Il ne faut pas non plus oublier que les biothérapies ne restent pas indéfiniment efficaces, avec un risque d’arriver trop vite au bout des options thérapeutiques.» Quelques pistes de recherche indiquent d’ailleurs qu’une combinaison avec des traitements «historiques» serait peut-être plus efficace et plus durable.


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